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C’est dans une atmosphère chargée de tristesse et d’émotion qu’a été enterré, hier au cimetière du village Tassaft Ouguemoune, commune d’Iboudraren, l'écrivain et chroniqueur Chabane Ouahioune, décédé lundi dernier à l’âge de 94 ans.

La dépouille de l’écrivain a été accompagnée a sa dernière demeure par une foule nombreuse composée de personnalités littéraires, culturels, politiques, sportives…venues rendre un dernier hommage à cet homme humble et profondément attaché à son village natal et à ses montagnes où il naquit un certain 22 avril 1922. En dépit du froid et d’une fine pluie, plusieurs centaines de personnes venues des quatre coins de la wilaya de Tizi Ouzou ont tenu à assister aux funérailles de l’aigle qui venait de quitter à jamais son rocher auquel était solidement attaché le défunt.  Outres ces différentes personnalités et les élus, la directrice de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou, Nabila Goumeziane, accompagnée des directeurs et directrices des établissements relevant de son secteur, s’est déplacée au domicile mortuaire de Dda Chaâbane Ouahioune, avec un message du condoléance du premier magistrat de la wilaya, Brahim Merad, à la famille du défunt romancier. La directrice de la culture a fait part de sa tristesse et de celle du monde de la culture et de la littérature. «La culture algérienne vient de perdre une de ses plus belles plumes», dit-elle. Son fils, Salem, profondément ému au point qu’il ne pouvait plus retenir ses larmes au moment de la mise en terre de son cher père, a indiqué que l’aigle s’est envolé, mais son rocher est toujours là à veiller sur la mémoire collective, mais aussi pour rester un abri à la population contre les effets des temps qui passent et la corrosion de la nature. Le village Tassaft Ouguemoune est profondément triste, certes, mais il est aussi fier et heureux d’avoir été cette terre qui a enfanté, vit grandir et devenir célèbres, de grands hommes, dont  feu Dda Chaâbane Ouahioune qui était «aussi majestueux que cet Aigle du rocher, qu’il avait décrit dans son roman éponyme, pour paraphraser le fils du chef de la Wilaya III historique, le colonel Amirouche, Nourredine Aït Hamouda, concitoyen du défunt.  Dda Chaâbane Ouahioune a laissé derrière lui une riche œuvre littéraire et journalistique retraçant des pans entiers de l’histoire et des traditions de sa chère Kabylie et sa majestueuse montagne, le Djurdjura, qu’il a magistralement décrit à travers ses huit œuvres romanesques, à savoir la Maison au bout des champs, Parmi les collines invaincues, Itinéraires brûlants, Ce mal des siècles et l’Aigle du rocher, sa dernière œuvre littéraire. À cette œuvre romanesque, s’ajoutent quelque 2.000 articles de presse, particulièrement des chroniques, qu’il écrivait aux quotidiens nationaux Horizons et le Soir d’Algérie. Le défunt avait également exercé comme lecteur et correcteur aux éditions de la Société nationale d’édition et de diffusion (SNED).  
Bel. Adrar    
 

09-04-2016 EL MOUDJAHID

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